Le Pont

Le Pont de Pierre,

En 1737, la Dame de Cascastel, Marie-Thérèse de Ros y Sorribes, veuve de Gaspard Pailhoux et mère de Joseph Gaspard Pailhoux de Cascastel, obtint du Bayle François Amiel, et d’autres habitants, tous les jardins situés à « l’horte sur la ville ».
Ces jardins, avec le béal et les moulins, formaient alors un même tènement, face au château, avant qu’un pont ne réunisse à ces jardins la terrasse du château.
Le Pont de pierre appartient à un ensemble cohérent de constructions avec les celliers voûtés prenant assise dans le lit de la rivière, et autres substructures supportant une terrase d’agrément.
La salle voûtée a été ensuite utilisée comme première pile du pont de pierre.
Une ouverture condamnée au centre de sa façade indique peut-être une ancienne issue.

 

En 2017, la restauration de la salle des gypses et de la façade du château dans son aspect du 18^ème siècle ont permis de se faire une idée plus juste de la campagne de travaux effectuée à Cascastel suite à l’acquisition de la Seigneurie et autres biens par Marie Thérèse de Ros, veuve de Gaspard Pailhoux, à partir de 1734.
Ces aménagements concernent l’établissement d’une véritable résidence aristocratique, les Pailhoux « vivaient noblement ». Cette résidence commençait sur la place de l’église avec le portail monumental et le mur fermant le jardin devant le château détruits dans les années 1970. L’architecture de ce portail, remplaçant probable d’une porte fortifiée, était la même que celle des encadrements en calcaire alvéolé de la façade restaurée.
La création du décor de gypseries et des menuiseries de la salle des gypses appartient à ce même style rocaille, un art français qui occupe une fenêtre restreinte dans l’histoire de l’art, dans la première moitié du 18^ème siècle. Cet art s’inspire de la nature qu’il reproduit avec exubérance.
La création des jardins rive gauche de la Berre à cette époque est attestée par des actes, elle complète ou inspire la création de ce décor de gypses polychrome dont on ne connait pas d’autre exemple à ce jour.
La « passerelle de pierre » et sa terrasse dont l’usage a toujours été privé et qui se situe de plain pied avec le niveau d’habitation du 18^ème siècle est à rattacher à cette période de travaux.

Les ponts de Cascastel ont été emportés par les inondations catastrophiques du 12 Novembre 1999.
En amont, les embâcles ont commencé à s’accumuler au pont de la Rougère.
La crue s’est frayé un passage dans la terre meuble de la rive gauche du pont.
La vague ainsi formée est venue buter sur le vieux Pont de pierres.
Lorsque celui-ci à été désagrégé, la vague s’est abattue sur le Pont de fer dont le tablier soulevé et dispersé a totalement disparu.
Dés 2001, le Pont de pierres, emblématique du Village de Cascastel a été reconstruit à l’identique et consolidé.

Le Pont de Pierre

Le Pont a été acquis par la commune en 1966, en même temps que le Château. Il était propriété de la famille seigneuriale comme le béal et les moulins.
Au 19^ème siècle, les propriétaires du château s’en réservaient l’usage pour aller à leurs moulins.
Les habitants de Cascastel empruntaient alors une passerelle en bois pour aller à la seule fontaine du village et aller travailler leurs terres situées rive gauche.
Le pont métallique emporté en 1999 a remplacé la fragile passerelle en 1882.

 

Les garde-corps du Pont de pierre sont discontinus: est ce par vétusté? l’eau est elle montée à ce niveau?
En 1921 et 1930, il y a eu des inondations causant de gros dégâts aux murs de soutènement de l’église, côté rivière. On voit ici qu’une seule arche du pont est libre au passage de l’eau. La deuxième est obstruée. La troisième est invisible car, obturée, elle sert de cabane à outils…
Il n’y a donc pas de verrou de crue, et en 1999, le pont s’est envolé.

 

Accueil  Lurio​     Vignoble Cascastel      Les Corbières Corbières Sauvages        Pays Corbières Minervois      Aude Tourisme​     Sud de France      CG Aude​

Mairie de Cascastel, 43 Grand’Rue, 11360 Cascastel