Les Chemins

Voies et Chemins​​​

Des sentiers du 19ème siècle aux routes carrossables du 20ème siècle.​

Le 5 Février 1806, le Conseil Municipal ne peut assurer l’entretien des chemins vicinaux « n’ayant pas dans la commune de chariots ».
Les sentiers pour les piétons et les animaux de bât (mules et mulets) semblent avoir été les seuls moyens de locomotion et de transport de cette période.
A la fin du 19ème siècle le débouché principal pour les produits de Cascastel est Lézignan.
Pour s’y rendre, on emprunte le Chemin d’Albas, via la Croix d’Albas, le Moulin neuf, et le Chemin de Rivière qui mène soit vers Albas, soit vers La Jasse de Rivière, la Mouillère, le Col du Rouire (Pilote) puis vers Coustouge ou Fontjoncouse. Cet itinéraire semble utilisable par les charrettes.

Charlemagne, Ancien chemin d'Albas
L’encaissement du Chemin d’Albas est encore bien marqué au dessus de « Charlemagne »

1836-1839, Chemin Vicinal de Grande Communication, de Sigean à Tuchan

Au mois de Mai 1887,​

le Conseil Municipal argumente la construction d’un pont à la place de la passerelle de bois qui donne accès à la rive gauche de la Berre et au Chemin de Fontjoncouse et Lézignan.

Chemin n°3, de Fontjoncouse
Image Géoportail

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Collection Antoine Villa, on distingue sur cette vue la rampe descendant à l’ancien pont de bois, rive droite.

« Considérant que le projet présenté est d’une urgence impérieuse puisque le Village de Cascastel n’a aucune voie de communication praticable avec la rive gauche de la Berre où se trouve le chemin n°3 vicinal ordinaire de Fontjoncouse lequel est destiné par suite du Pont à prendre un grand développement ;
Considérant que ce chemin abrège de trois lieues le trajet d’ici à Lézignan ; que ce projet répond à un besoin pressant pou faciliter l’exploitation de la majeure partie des propriétés de la commune ; qu’en temps de sècheresse où la rivière est presque à sec, le passage existant présente de grandes difficultés à cause des deux rampes rapides et resserrées et un danger toujours imminent pour le passage des charrettes ;
Considérant que par suite des moindres pluies et à cause de la pente rapide et l’étendue du bassin montagneux (bassin versant) de notre rivière la circulation est complètement interrompue pendant plusieurs jours tant pour les piétons que pour les charrettes ; »
A cette époque, le Pont vieux est dénommé « passerelle de pierre pour conduire du Château au moulin ». Il appartient aux propriétaires du Château qui en interdisent l’accès au public.
« Considérant que la passerelle en bois est tombée de vétusté depuis plus d’un an et n’offrait que peu d’avantages à la commune quoique son entretien soit relativement très onéreux ;
Considérant que le pont qui doit être construit par le service vicinal à huit cent mètres en amont du village ne peu être d’aucune utilité pour la commune puisque à cet endroit , soit à cause des moulins, des rochers et montagnes aucun chemin ne peut y aboutir pour desservir la rive gauche de la Berre ;
La dépense du nouveau pont est minime en comparaison des avantages qu’en retirera la commune. »
Un emprunt de 12 000 francs, remboursable en 20 ans, sera contracté auprès du Crédit Foncier.
Le chemin desservira les deux tiers des propriétés communales.
Ces dernières années du 19éme siècle ont été « révolutionnaires » au niveau des investissements réalisés, maisons d’écoles, mairie, fontaines et « aqueducs » (béals et caniveaux), chemins vicinaux et départementaux. Certes, il y avait les caisses auprès desquelles ont pouvait emprunter, Caisse de l’Education Nationale, des Dépôts et Consignations, le Crédit Foncier mais tout cela se soldait par des impôts locaux lourds qui étaient prélevés sur les propriétaires.
« Considérant que le budget communal ne se balance tous les ans qu’au moyen d’une imposition supplémentaire de plus de trois mille francs…»
Nous vivons encore largement aujourd’hui, dans ce qui fut un pari courageux sur l’avenir de la part de nos prédécesseurs de Cascastel et Villeneuve.


​1896, le 2 Août​

Des maisons ont été démolies par l’administration pour créer la route (D106). Il en reste une dont la démolition permettrait d’adoucir la pente.


​1896, le 28 Octobre Chemin n°4 du Col de la Serre à Ségure​

 » Considérant que le débouché vers le Canton de Mouthoumet sera ouvert au moyen du Chemin n°23 d’intérêt commun lorsque cette grande ligne vicinale sera construite et que l’intérêt de la commune de Cascastel est d’obtenir promptement l’achèvement de cette ligne et non d’en créer d’autres parallèlement vers le même but. » Le conseil annule la demande de classement du chemin du Col de la Serre comme chemin vicinal ordinaire.
Le chemin n°23 part de Villeneuve et rejoint la D3 près de Villerouge Termenès. Il se confond avec la D106 de Villeneuve à Cascastel et Albas.


​1897, le 14 Mars Elargissement du pont du Barrou à Durban​

Le Préfet demande une contribution de 550 francs à la commune.
« Considérant en outre, qu’un projet de chemin de fer et de tramway à vapeur sont en voie de réalisation, décide de ne voter aucun fonds. »

1897, le 11 Avril D106 Démolition de la maison d’Alexandrine Olive​

La route n’a pas la largeur réglementaire: la maison doit être démolie par l’administration. La commune participera aux dépenses.


1902, le 30 Juin, Chômage: travaux d’utilité communale​

« Mr le Maire expose au Conseil Municipal que pour atténuer les effets de la crise viticole et remédier au chômage, il propose le vote d’un emprunt de 822 francs destiné à des travaux d’utilité communale pour les ouvriers privés de travail, conformément à la loi du 2 Mars 1902. A cet effet, il place sous les yeux du Conseil un projet de réparation à faire au chemin rural de Cascastel à Tuchan et prie l’assemblée de l’approuver, s’il y a lieu. »
La proposition est approuvée en raison de son but humanitaire et du caractère d’utilité publique de la dépense.
La mesure sera financée par un emprunt à la Caisse des Dépôts et Consignations et une imposition supplémentaire pendant dix ans.


1904, le 25 Janvier Réparation au Chemin rural du Pla, un grand nombre d’ouvriers étant à ce moment sans travail​

« Mr le Maire expose que le chemin rural du Pla a généralement une largeur de quatre mètres mais que sur une parie cette largeur est réduite à 1,50 m, ce qui le rend impraticable aux charrettes. Dans une précédente séance le conseil a décidé de donner à ce chemin une largeur uniforme de quatre mètres et Mr l’agent voyer cantonal a été chargé de dresser un projet et invite le conseil à délibérer à ce sujet.
Le conseil municipal :
Vu les devis estimatifs d’après lequel la dépense est évaluée à 1685 francs ;
Considérant que les travaux d’élargissement du chemin rural du Pla sont très utiles ;
Considérant qu’un grand nombre d’ouvriers sont en ce moment sans travail ;
Approuve à l’unanimité le projet qui lui est soumis
Vote pour cette dépense un crédit de 1685 francs qui sera prélevé sur les fonds libres de la caisse communale, et décide que les travaux seront exécutés par voie de régie immédiatement après que la présente délibération sera approuvée, afin d’assurer du travail aux ouvriers de la Commune.
Un surveillant sera désigné par Mr le Maire pour diriger ces travaux.
Fait et délibéré à Cascastel les jour et date indiqués ci dessus. »

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1908, le 1er Octobre Parapet rivière​

A l’entrée du village au point de bifurcation du chemin, se trouve construit un aqueduc sur une courbe dangereuse. Cet aqueduc n’a pas de parapet, ce qui a occasionné déjà plusieurs accidents.
« Considérant que l’aqueduc en question se trouve sur le point le plus dangereux par suite de la courbe, de la pente prononcée du chemin, et du voisinage de la rivière qui se trouve en contrebas de plus de trois mètres ;
Considérant que plusieurs charrettes avec leurs attelages sont déjà tombées dans la rivière à cet endroit et qu’il importe de prévenir les accidents regrettables qui pourraient encore se produire ;
Considérant qu’il n’appartient pas à la commune d’exécuter des travaux d’art sur un chemin de grande communication ;
Prie l’administration vicinale de vouloir bien faire construire le plus tôt possible un parapet à l’endroit désigné ci-dessus. »


1910, le 7 Mai​

« La commune sera imposée pour 1911 de trois journées de prestations dont le produit est évalué à 973,20 francs et cinq centimes spéciaux, dont le produit est évalué à 108,58 francs. Total, 1081,78. Sur cette somme seront prélevés :
1.Les contingents des chemins de grande communication et d’intérêt commun conformément aux indications du tableau qui suit.
Contingent pour les chemins de grande communication
N° 105 sur les prestations et les centimes spéciaux 147 francs
N°106 sur les prestations et les centimes spéciaux 303 francs
Les contingents pour les chemins d’intérêt commun
N° 23 sur les prestations et les centimes spéciaux 253 francs
2. Pour les frais généraux, remise au comptable, 36,12 francs
Le conseil déterminera ultérieurement le détail de l’emploi des ressources des chemins vicinaux ordinaires.
Pour ce qui est de l’emploi à donner au reliquat de 1909, le Conseil décide la répartition suivante :
Chemin n°3 de Fontjoncouse- Entretien 98,75 francs. »
L’entretien des chemins constitue un poste important de l’imposition et du budget de la commune.



1912, le 11 Juin Boues et immondices

« Mr le Président expose au Conseil que Mr Delrieu Firmin s’engage à enlever les boues et immondices du village aux conditions suivantes :
Il sera concessionnaire exclusif de ce droit pendant un an, c’est-à-dire du 1er Juin 1912, au 1er Juin 1913.
L’autorité municipale fera respecter ce droit et en facilitera l’exécution en obligeant les habitants à balayer et ramasser en tas les boues et immondices devant leurs immeubles tous les dimanches du 1er Juin au 31 Octobre et tous les quinze jours pendant le reste de l’année.
Le Conseil Municipal :
Considérant qu’il importe au point de vue de la propreté du village et de la salubrité publique que les rues soient souvent balayées et les ordures enlevées,
Considérant que la proposition faite par Mr Delrieu n’entraine aucune charge pour la commune et n’offre que des avantages,
Est d’avis d’agréer la proposition ci-dessus. »

1932, le 16 Mai, Demande de rechargement de gravier

« Monsieur le Maire fait connaître l’utilité qu’il y aurait à ce qu’un rechargement de gravier fut fait à une rue du village longeant la rivière de la Berre sur une longueur de 200m.
Le Conseil, ouï l’exposé de son Président,
Considérant que cette rue est une des plus fréquentées du village, s’appuyant sur ce qu’elle sert de champ de foire et où les marchands forains viennent s’installer journellement ;
Considérant surtout que se trouvant parallèle au chemin de grande communication n°106 traversant le village, elle sert à la fois de route et de rue et qu’il s’en suit des dégradations causées par les poids lourds.
Sachant qu’un cordon de gravier va être incessamment répandu sur la route de Villeneuve et arrivant aux abords de Cascastel, demande que ce cordon de gravier soit prolongé jusqu’au bout de la rue faisant l’objet de la présente délibération et que la dépense à cette opération soit comprise dans celle des Ponts et Chaussées. »

1935, le 25 Décembre, Règlement fourniture de matériaux employés au chemin de la Mayre.

Mémoire Louis Escur, 640 francs, entretien des Chemins ruraux.
Le Chemin de la Mayre est celui de la Mine des Pichoulières.

A suivre..​

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