La « païchère » de la Rougère
Elle alimente le béal des moulins qui fonctionne depuis des siècles.
Elle succède probablement à d’autres barrages ayant alimenté le dit béal au fil du temps. Les ouvrages hydrauliques sont en effet régulièrement endommagés par les crues et il s’avère nécessaire de les renforcer et d’améliorer leur efficacité lors des baisses du débit.
Le nom de « Païchère » viendrait des pieux (païchels) que l’on disposait autrefois inclinés à contre courant pour réaliser les barrages. Ces pieux étaient posés en diagonale du lit dévier le courant vers l’entrée du béal.
Les marques d’ancrages de ces pieux sur les rochers de la rivière signalent de nombreuses tentatives d’établissement de barrages en amont du village. Ces ouvrages devaient être reconstruits et améliorés après les fortes pluies torrentielles.
L’actuelle païchère de pierres à succédé à d’autres ouvrages dont les marques de pieux témoignent de l’ancienneté de l’utilisation de ce lieu de captage.
Le barrage bâti semble avoir été rehaussé à plusieurs reprises.
Le tuyau en fonte demeuré en place, côté rive droite, a pu appartenir à une adduction utilisée à partir de 1925. Selon Antoine Villa, la prise d’eau qui se situait au dessous de l’ancien gué du Moulin Neuf où les troupeaux venaient se désaltérer ne put être utilisée durablement en raison de la contamination des eaux.
Un Syndicat d’adduction d’eau agricole, subventionné par le Génie Rural, fut créé après la Grande Guerre, l’eau arriva en 1925, une parue était revendue à la commune.
Les archives municipales ne donnent aucun renseignement sur les travaux réalisés à cette époque. Il subsiste cependant de nombreuses traces de travaux de cette période reconnaissables par leur revêtement de ciment fin bouchardé au rouleau, notamment les réservoirs supportant la « Piala ».
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