
Même si elle parait relativement intacte et homogène par rapport à d’autres lieux de culte paroissial, quand ils n’ont pas disparu, notre église a connu son lot de vicissitudes en près de mille ans d’histoire. Il semble que Cascastel ait disposé d’une horloge publique au début du 19ème siècle,voire dès le 18ème siècle. Cette horloge n’avait pas de cadran externe, elle sonnait les heures uniquement.
Le 24 Décembre 1893
Le conseil municipal constate :
« L’horloge publique de la commune ne peut plus être remontée, ni réglée par suite de son long usage ; que toutes les réparations nécessaires et indispensables ne parviendraient pas à la maintenir en bon état de service ; que devant un entretien onéreux, il convient de la remplacer par une horloge avec cadran, nouveau système se montant tous les huit jours. »
Mr Cayrel, horloger à Sigean, se charge de fournir une horloge avec cadran extérieur de 0,90 m de diamètre, montée tous les huit jours, garantie vingt ans, pour un prix de 1200 francs payable en quatre ans, sans intérêts. La proposition est adoptée.
Le 19 Février 1894
Le Conseil de Fabrique (Comité gérant les œuvres religieuses) demande à la mairie des réparations pour l’église :
« Considérant que les réparations dont il s’agit sont reconnues nécessaires et indispensables ; que la demande de la fabrique est fondée et que le défaut de ses ressources ainsi que de celles de la commune est suffisamment démontré … sollicite le concours de l’état ou de la commission départementale pour obtenir un subside.
Le 24 Février 1895
Gally, Agent Voyer de Durban, est désigné comme Architecte pour les travaux à faire à l’église. Le 29 Août 1895, le maire expose ainsi la situation :
« Le clocher de l’église est lézardé, sa situation sur la voûte de l’église est un danger permanent qui menace la sécurité publique. La suspension des cloches est très défectueuse, le fer est oxydé profondément et il y a à craindre une rupture inopinée qui peut causer des malheurs et qui entrainera nécessairement des réparations onéreuses pour la commune. Afin de prévenir tout accident, il importe, vu l’urgence, de procéder à la réfection du clocher et de la suspension des cloches.»
Le montant du devis est de 1400 francs, 500francs seront prélevés sur la caisse communale.
Vu l’urgence les travaux seront exécutés par voie de régie, un contrat de gré à gré est passé pour la fourniture des poutres.
Pour permettre l’installation de l’horloge, la réparation du Clocher s’avère plus onéreuse que prévu. Un devis de 2800 francs est accepté. Une demande de subvention de 2300 francs est déposée auprès du département et de l’état.
1896, le 2 Août
Une demande de subvention de 2300 francs est effectuée pour pouvoir réparer le clocher et installer l’horloge neuve.
1897, le 14 Mars
« …les habitants attendent et rêvent de voir cette horloge placée. »
Cinq cent francs sont votés sur le budget 1896 et 400 francs sur celui de 1897. Une subvention de 1900 francs ets demandée avec l’exécution des travaux en régie.
1898, le 11 Août
« Les habitants de la commune sont impatients à voir placer leur horloge qui depuis cinq ans repose dans une caisse, que cette horloge ne peut se placer sans faire réparer le clocher, mais trouvant la somme de 1600 francs beaucoup trop lourde pour en imposer la commune, le président soumet un nouveau devis dressé par Mr Jalabert Architecte et qui ne s’élève qu’à la somme de 400 francs. »
Le devis Jalabert est accepté, l’exécution en régie est demandée.
1912, le 9 Novembre
« Mr le Président expose que le clocher est en très mauvais état. La partie supérieure dans laquelle se trouvent placées les cloches menace ruine et présente un danger permanent. Il conviendrait de démolir cette partie et de la remplacer par un chevalement en fer qui serait beaucoup plus gracieux et permettrait à tout le village d’entendre les cloches.
Il résulte du projet dressé à ce sujet par Mr Jalabert agent voyer cantonal à Durban, que la dépense totale pour ces divers travaux s’élèverait à la somme de mille cent cinquante francs.
Mr le maire invite le conseil à délibèrer à ce sujet.
Le conseil Municipal :
Considérant que la réparation désignée ci-dessus est des plus urgentes ;
Considérant que le projet comprend deux dépenses bien distinctes : 1°maçonnerie, 2° serrurerie, chevalement en fer, et que ces deux dépenses sont réduites aux plus extrêmes limites ;
Considérant que ces travaux ne peuvent souffrir aucun retard ;
Considérant qu’il est bon de procurer du travail aux ouvriers de la commune ;
Adopte à l’unanimité le projet dressé par Mr l’agent voyer,
Vote pour ces travaux un crédit de 850 francs qui sera prélevé sur les fonds disponibles de la caisse communale, sollicite une subvention de 300 francs de la commission départementale, et décide que les travaux ci-dessus désignés seront exécutés par voie de régie. »
A suivre…
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