Les Ecoles

Origines de l’enseignement à Cascastel et Villeneuve

Ecole Publique Cascastel et Villeneuve

Conseil Municipal du 29 Août 1833, il est acté les décisions suivantes:
La commune entretiendra une école primaire élémentaire.
Elle fournira le logement à l’instituteur et fixe son traitement à 200 francs par an.
Les parents devront payer pour l’instruction de leurs enfants:
Première classe, apprendre à lire, 1,25 francs.
Deuxième classe, savoir lire et écrire, 1,75 francs.
Troisième classe, apprendre l’arithmétique, 2,25 francs.
L’enseignement sera gratuit pour un certain nombre d’enfants entre 8 et 10 ans, nommément désignés.
L’ouverture est fixée au 1er Janvier 1834.

Ecole Primaire Libre

Conseil Municipal du 16 Août 1876

Sœur Zénobie (Marie Adeline Coubés) obtient l’autorisation d’ouvrir une école dans la « maison des sœurs », attenante au jardin du presbytère.
Le Conseil Municipal estime que le local convient à cet usage.
En 1877, l’école sera tenue par Sœur Françoise (Alexandrine Félicien).
Elle est issue de la petite Fraternité des Sœurs de Massac, dans le Tarn.

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Conseil Municipal du 14 Octobre 1885

L’Institutrice libre, Marie Anne Laugé ouvre une école pour les filles.

Conseil Municipal 23 Février 1887

L’Instituteur libre, Pierre Fontecave ouvre une école primaire libre à Villeneuve dans un local appartenant à Mme Ferrand.
Justin Burgat succède à Pierre Fontecave.

L’école publique laïque et obligatoire ouvrira en 1889.

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Conseil Municipal du 14 Février 1902,
Etablissement Congréganiste de Cascastel.

La congrégation des sœurs de Saint Joseph dite de la Sainte Famille dont le siège (actuellement maison de retraite) est à St Gervais sur Mare (Hérault) a formé une demande en vue d’obtenir l’autorisation prévue par les articles 13 et 14 de la loi du 01/07/1901 pour son établissement de Cascastel.
« Le conseil, dans un but démocratique,
Considérant que l’établissement de l’enseignement congréganiste de Cascastel peut être avantageusement remplacé par la création d’une école spéciale laïque de filles ou par une classe enfantine;
Considérant que l’école des sœurs dont s’agit est payante et que par la suite, soit dans un intérêt d’ordre privé, soit à cause d’indigence, nombre de familles sont exclues de l’avantage de faire donner librement l’instruction à leurs enfants;
Considérant qu’il est bien établi que la succursale de Cascastel n’a été fondée que pour l’instruction des jeunes filles et la garde des petits enfants et, qu’en effet, le personnel ne déroge pas à ce programme;
Après en avoir murement délibéré est d’avis à l’unanimité moins un voix des membres présents qu’il y a lieu de rejeter la demande présentée par la congrégation précitée pour la succursale de Cascastel et invite le pouvoir public à assurer la plus tôt possible, l’enseignement laïque dans la commune.

Conseil Municipal du 2 Mars 1902, Sartory Alfred, Maire de Cascastel.
Ecole spéciale de filles dans la Commune.

Le Conseil a donné un avis défavorable à la demande des sœurs congréganistes de Cascastel et a manifesté sa préférence pour l’enseignement laïque.
« Considérant qu’en laïcisant complètement l’enseignement dans la Commune l’Etat donnera satisfaction à tous les habitants, et au moins, à ceux qui, ne pouvant pas payer la rétribution scolaire, laissent leurs enfants sans instruction. »
Vote à l’unanimité la création d’une école publique laïque et gratuite de filles dans la commune de Cascastel.

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Conseil Municipal du 8 Septembre 1902.

« Considérant qu’il résulte d ‘un rapport adressé à Mr le Préfet par Mr le Directeur des contributions directes que d’après les indications de la matrice cadastrale de Cascastel et certains documents conservés à la direction de la Fabrique de l’Eglise de Cascastel a été imposé en 1870 à la contribution foncière et à celle des portes et fenêtres pour une maison qui avait été édifiée en 1860 sur la parcelle n°66 de la section A avec la mention « maison louée par la fabrique moyennant 60 francs par an » ;
Considérant que dans le courant de l’année 1870, sans que l’on s’explique pourquoi, le sol de cette maison d’une contenance de 1 are 15 centiares et inscrit au nom de la commune a été muté au nom de la fabrique;
Considérant que cet immeuble occupé actuellement par les congréganistes (école privée) appartient à la commune, qu’elle a payé les contributions;
Considérant que ce n’est que par tolérance que la commune a fourni gratuitement jusqu’ici le local pour le logement des sœurs, mais qu’il s’agit de mettre ordre à cet état de choses existant au détriment des intérêts communaux;
Décide à l’unanimité des membres présents, qu’à partir du 1er Janvier 1902, le local occupé par les congréganistes dans la commune de Cascastel sera passible d’un loyer au profit de la commune. »

 

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Au premier plan, la maison d’école des sœurs

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1901, le 22 Septembre Travaux supplémentaires de réparation à la maison d’école.

 » Mr le Maire expose au Conseil Municipal qu’après examen des travaux de réparation de la maison d’école en cours d’exécution, il a été reconnu urgent de faire exécuter certains travaux supplémentaires d’une grande importance et non prévus au projet.
C’est ainsi qu’il est aussi prudent qu’utile:
1- de faire encadrer intérieurement au ciment avec voute en brique creuse, les 13 fenêtres de l’immeuble en réparation.
2- de changer les chenaux reliés aux nouveaux tuyaux de descente.
3- de faire peindre extérieurement et convenablement toutes les ouvertures.
4- de faire crépir comme la maison les murs de clôture de la cour de l’école avec couronnement factice de pierres de taille en ciment.
Les nouveaux travaux entraînent une dépense supplémentaire de 300 francs. Les fonds nécessaires seront obtenus par virement de la rubrique « entretien des chemins ruraux ».
Architecte: Jalabert, Agent voyer à Durban.
L’implantation de la maison d’école n’est pas située avec précision, il semble avoir varié dans le temps. Toutefois, la mention des treize fenêtres, du mur de clôture de la cour, ne semble pouvoir s’appliquer qu’au bâtiment aujourd’hui occupé par le restaurant le  » Clos de Cascastel » qui porte d’ailleurs une inscription « Mairie, 1892 ».

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1903, le 12 Juillet Toiture Maison d’école.

 » Mr le Maire expose que la toiture de la maison d’école est en très mauvais état: les tuiles sont placées directement sur les chevrons, plusieurs sont cassées et il y a de nombreuses gouttières qui détériorent les bois des charpentes et les plafonds. Il est urgent de refaire cette toiture et de placer les tuiles sur des pans carrés reposant sur les chevrons. »
Une dépense de 900 francs est engagée: 600 francs payables par la commune et 300 francs par une subvention.

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1905, le 21 Novembre Classe enfantine

« Le conseil municipal après en avoir délibéré propose Mlle Gruner Mathilde, domiciliée à Cascastel, pourvue du brevet de capacité, comme directrice de la classe enfantine et prie l’autorité compétente de vouloir bien la nommer le pus tôt possible .»
Vote un crédit de 150 francs pour le matériel scolaire et sollicite une concession de tables.

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1911, le 13 Janvier Classe enfantine

« Mr le Maire expose qu’une classe enfantine a été créée à Cascastel le 1er Janvier 1906 et a fonctionné jusqu’en 1907, la commune ayant pris à sa charge le trainement de l’institutrice, soit 1100 francs ; mais les revenus étant insuffisants pour continuer à payer ce traitement, l’école a été fermée. Depuis cette époque tous les habitants de la commune demandent avec instance la nomination d’une institutrice payée par l’état. Mr le Maire invite le Conseil à délibérer à ce sujet.
Le Conseil Municipal :
Considérant que l’école mixte compte à certains moments plus de cinquante élèves, ce qui rend la tache du maître exceptionnellement pénible ; que les enfants de moins de cinq ans n’étant pas admis à l’école, sont livrés à eux-mêmes dans les rues du village ou retiennent à la maison des mères de famille qui pourraient aller travailler aux champs ;
Considérant que le nombre des habitants de Cascastel qui était de 407 au dernier recensement s’est légèrement accru et va augmenter encore lorsque les mines et les carrières de marbre seront mises en exploitation ;
Considérant que plusieurs communes d’une importance égale ou même moindre que celle de Cascastel ont une classe enfantine ou même une école de filles (notamment celles d’Embres, 347 habitants, de Fraisse des Corbières, 380 habitants, pour ne citer que celles du canton).
Est d’avis à l’unanimité de prier l’administration de vouloir bien nommer le plus tôt possible une institutrice payée par l’état pour la classe enfantine de Cascastel.
La commune fournira un local convenable, un matériel suffisant et les fournitures gratuits aux élèves.»

1913, le 28 Février, Bail Classe Enfantine

« Mr le Maire expose au Conseil qu’il convient d’aménager un local pour la classe enfantine et le logement de l’institutrice qui va être nommée incessamment ; que de concert avec l’Inspecteur primaire de Narbonne, il s’est assuré qu’il n’y a dans la commune qu’une maison vacante pouvant être acceptée pour cet objet : c’est la maison inscrite sous le n° 193, Section A appartenant à Mr Rodière Alphonse.
Ce dernier demande un loyer annuel de 150 francs. »
Le Conseil Municipal
« Considérant qu’il convient d’aménager le plus tôt possible le local pour l’installation de la classe enfantine ; considérant que la demande faite par Mr Rodière n’est pas exagérée ;
Décide de louer la maison ci-dessus désignée (aujourd’hui n° 193, Impasse de l’Ase, sur la Berre) pour le prix de 150 francs par an et pour une période de trois années renouvelable à la condition toutefois que le bail sera résilié de plein droit et sans aucune indemnité le jour où la commune aura un local propre à l’installation de la classe enfantine et au logement de l’institutrice ;
Et donne pleins pouvoirs à Mr le Maire pour traiter avec Mr Rodière sur les bases ci-dessus et aux conditions des usages locaux. »

1919, le 12 Août, acquisition d’une maison pour divers usages dont la classe enfantine

« Mr le Maire a ouvert la séance et exposé ce qui suit : Mr Blanc Philippe a demandé à plusieurs reprises de rentrer en possession de sa maison dans laquelle se trouve la classe enfantine, mais il est impossible de faire droit à sa demande faute de local.
Mme Claire Mestrio, veuve Bigois, propose de vendre à la commune pour la somme de six mille francs, la maison qu’elle possède à Cascastel.
Mr le Maire invite le conseil à délibérer sur l’opportunité de cette acquisition.
Le conseil municipal :
Considérant
Qu’à l’expiration des délais légaux, la commune sera mise en demeure d’évacuer la maison dans laquelle se trouve la classe enfantine ;
qu’il n’y a pas d’autre local disponible, et, qu’en raison des circonstances actuelles, il est impossible de construire un groupe scolaire ;
Considérant que la maison proposée par Mme Bigois serait très utile à la commune , soit pour dépôt de matériaux ou divers objets appartenant à la commune et qu’il est impossible de loger à la mairie, soit pour salle de réunions ou de conférences, soit pour le logement du garde champêtre, soit enfin, après les réparations nécessaires, pour l’installation de la classe enfantine s’il était impossible de trouver mieux ;
Considérant que le prix demandé est tout à fait avantageux pour la commune ;
est d’avis à l’unanimité d’acheter à Mme Veuve Bigois la maison à Cascastel n° 128 du plan cadastral, section A, pour la somme de six mille francs, payable en trois annuités de deux mille francs chacune. »

1920, le 5 Juin, Acquisition de la maison Bigois pour le Bureau de poste,
Transfert de l’école enfantine à l’ancienne école libre.

« Mr le Maire expose qu’il est urgent que les instances de Mr Blanc propriétaire de la maison où se trouve l’école enfantine, de trouver un local pour remplacer la maison Blanc, qu’il résulte des renseignements pris auprès des hommes compétents que la maison de la Vve Bigois peut être organisée pour servir de bureau de poste et que dès lors, il s’agira de transférer le bureau de poste à la maison Bigois (ancienne poste) et de transférer l’école enfantine au bureau de poste actuel qui est une ancienne école libre (maison des sœurs).
Le Conseil, ouï l’exposé de Mr le Maire, confirme le vote de trois mille cinq cent francs pour cet achat, la dite somme ayant été prévue à prendre sur les excédents de recettes et inscrite à cet effet au n°28 des dépenses du budget additionnel de 1920. »

1937, le 10 Juillet, Location de l’école enfantine

« Par suite du départ de Mr Dat, l’immeuble qui lui avait été loué se trouve libre actuellement ; afin d’augmenter les revenus de la commune, il conviendrait de louer à nouveau cet immeuble.
Monsieur le Maire soumet au conseillers les termes du bail à intervenir en l’invitant à vouloir bien délibérer pour fixer le montant du bail et l’autoriser à traiter aux clauses et conditions y contenues.
Le conseil, ouï l’exposé de son président et après avoir pris connaissance des termes du bail à intervenir autorise Mr le Maire à traiter pour la location de l’école enfantine et ses dépendances, toutes réserves faites et contenues dans le dit bail, avec Monsieur Rosell Bonaventure, berger, sur la base de 720 francs de location annuelle. »

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