Source: Julien Mantenant, Exploitation minière et économie des métaux dans l’arrière pays Narbonnais durant l’âge du fer et la période romaine.
Le Pech de Taurenne est une colline dominant la vallée de la Berre, à l’est du Pech de Saint Estève, et actuellement couverte de broussailles.
Les documents signalent généralement la présence de minéralisations cuprifères à Garrabous et Taurenne. Le gisement de Taurenne paraît plutôt correspondre à un amas d’oxydes de fer, encaissé dans des calcaires dévoniens, à l’image des autres minéralisations ferrières du plateau de Lacamp. Ceci n’exclut pas la présence possible de cuivre sous ou à proximité du dépôt de fer.
En 1912, le conseil municipal de Cascastel accorde à P. Torres l’autorisation d’engager des recherches minières dans les vacants communaux de Saint Estève, Roc de Taurenne, Taurenne et Pech de Garrabous pour une durée de 6 ans. Une autorisation similaire est donnée à la Société des Mines de Villerouge et Albas en 1919, pour une durée de 2 ans. Il semble que d’autres recherches aient été engagées au cours du siècle précédent.
Il existe sur le versant sud et près de la crête de Taurenne trois excavations creusées dans les calcaires et associées à des haldes ou cailloutis. En pied de versant, une zone de grattage de 20 mètres de longueur prolongée vraisemblablement en souterrain par une descenderie, est actuellement totalement comblée. Au sommet du versant, près de la crête, existe un sous cavage d’une dizaine de mètres de longueur, creusé sur une concentration d’oxydes de fer. Dans le prolongement, une série de travaux de quelques mètres de longueur et de largeur sont répartis sur une vingtaine de mètres. Ils ont été prolongés de quelques mètres en sous cavage. La halde associée à ces travaux mesure une trentaine de mètres de largeur.
Au pied de la zone minière, en bordure du ruisseau de Garrabous, existent les traces d’un atelier métallurgique qu’aucun élément ne permet de dater. Par ailleurs quelques scories ont été observées sur le versant nord de Taurenne. Il s’agit d’indices probants d’une activité sidérurgique développée prés du site.
A l’heure actuelle, il n’est pas possible d’établir un lien entre ces travaux miniers, l’atelier métallurgique situé en contrebas, et l’habitat voisin (-de 300 m) du Pech de Saint Estève, occupé au second âge du fer et à l’époque romaine républicaine.
Un autre site métallurgique si situe dans le vallon de « Ribeyre », au pied de la colline de Taurenne et recoupé par un chemin. Un épandage de scories de réduction de minerai de fer est visible sur le chemin et dans le talus adjacent, sur une vingtaine de mètres de longueur. Cette concentration de scories paraît se poursuivre en amont sur le versant de la colline.
Quelques scories ont été repérées en surface à plusieurs dizaine de mètres au dessus du site.
Il existe vraisemblablement un lien entre cette activité métallurgique non datée et les travaux miniers de Taurenne.
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